Répondant aux questions des journalistes lors de sa tournée en Afrique de l’Est, le président Recep Tayyip Erdogan a évalué l’adoption au parlement allemand du projet de loi sur les incidents de 1915.
Précisant que l’Allemagne n’était pas consciente qu’elle risquait de perdre un ami comme la Turquie, Erdogan a noté qu’une « directive venant de plus haut » avait été influente dans la prise de décision.
« Pourquoi l’année dernière, au centenaire des incidents de 1915, cette décision n’a pas été votée. Ils doivent surement avoir reçu une directive « d’une intelligence plus haute » pour pouvoir réaliser cette démarche » a souligné le président turc.
« Je me demande comment les dirigeants allemands vont pouvoir nous regarder en face, moi et le Premier ministre, après une telle décision ? » a fustigé Erdogan en critiquant notamment la chancelière Angela Merkel qui n’a pas participé au vote.
Relevant que la décision de la Bundestag n’allait pas affecter l’accord sur les réfugiés, Erdogan a indiqué qu’il ne serait pas juste de percevoir une question en rapport avec l’Allemagne comme une question turco-européenne.
Au sujet de la Syrie, le président Erdogan a fait savoir que les derniers entretiens avec les États-Unis étaient relatifs à l’épuration de Munbic de l’organisation terroriste Daesh.
« Il y a près de 2.500 arabes au sein des forces démocratiques syriennes. 450 membres de l’YPG leur auraient donné un soutien logistique. Nous avons fait part de notre sensibilité à nos interlocuteurs. Nous ne souhaitons pas vivre un nouveau problème en Syrie du Nord. Si nécessaire, nous couperons nous-même notre cordon » a noté Erdogan.