Le gouvernement français va abandonner son projet de « panier anti-inflation » et laisser le choix aux distributeurs de proposer eux-mêmes une sélection de produits moins chers, a indiqué dimanche le PDG de Carrefour dans un entretien au Journal du Dimanche.

  »Nous avons trouvé un très bon accord avec le ministre (de l’Economie et des Finances, ndlr) (…) Il a décidé de laisser à chacun la liberté de définir les opérations de son choix », a déclaré Alexandre Bompard au journal.

Le PDG de Carrefour a par ailleurs annoncé le lancement, à partir du 15 mars et jusqu’au 15 juin, de 200 produits au  prix moyen de 2  euros dont une centaine sont des aliments qualifiés de « sains » et le reste, des produits du quotidien comme la lessive.

Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitations agricoles), avait également déclaré samedi sur Franceinfo avoir rencontré Bruno Le Maire au Salon de l’agriculture, qui a confirmé qu’il n’y aurait pas de panier anti-inflation mais que le gouvernement allait plutôt demander aux distributeurs « de faire l’effort de marger moins ».

L’inflation en France a de nouveau accéléré en février, de 6,2% sur un an, après 6% en janvier, tirée en majorité par un bon des prix dans l’alimentation de 14,5% selon la première estimation de l’Insee publiée mardi.

En réponse, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire avait promis en début de semaine des mesures dans les prochains jours alors qu’il devait de nouveau recevoir les acteurs de la grande distribution.

Le gouvernement cherchait depuis plusieurs mois à mettre en place un « panier anti-inflation », qu’il devait présenter aux alentours du 15 mars, rejeté par la grande distribution et sans parvenir à en définir les contours.

Interrogé sur le dispositif en sortie du Conseil des ministres mercredi, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, avait déclaré : « je n’ai pas entendu de remise en question de cette échéance pour pouvoir présenter aux Français des dispositifs opérationnels quelle que soit la terminologie, ce qui compte c’est de permettre de faire baisser la facture ».

Reuters