Lors des échanges sur un texte pour une peine d’inéligibilité obligatoire contre des auteurs de violences, le président du groupe Les Républicains (LR, droite) Olivier Marleix a évoqué plusieurs affaires concernant des membres du camp présidentiel, dont le ministre de la Justice.

Eric Dupond-Moretti lui a fait deux bras d’honneur, ce qu’il a reconnu, en assurant « regretter » ces gestes, qui n’étaient selon lui « pas adressés au député Marleix » mais à l’atteinte « à la présomption d’innocence ».

Ténor du barreau, il est visé par des plaintes de syndicats de magistrats et de l’association anticorruption Anticor qui l’accusent d’avoir profité de sa fonction de ministre pour régler ses comptes avec des juges auxquels il s’était opposé quand il était avocat.

Il est poursuivi depuis juillet 2021 par la Cour de justice de la République (CJR), habilitée à juger les ministres, qui a ordonné en octobre 2022 son renvoi en procès, une première pour un ministre de la Justice en exercice. Ses avocats ont formé un pourvoi en cassation.

Après une suspension de séance qui n’a guère calmé les esprits, les débats ont repris à la suite des excuses présentées par M. Dupond-Moretti.

AFP