« Nous ne pouvons pas exclure que Bakhmout tombe finalement dans les prochains jours », a déclaré le patron de l’alliance militaire, Jens Stoltenberg, en marge d’une réunion des ministres européens de la Défense à Stockholm.

La chute de la ville, dont le groupe paramilitaire russe Wagner a revendiqué mercredi la prise de la partie orientale, laisserait « la voie libre » à l’armée russe dans l’est de l’Ukraine, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le secrétaire général de l’Otan a minimisé l’importance stratégique de la cité en ruines du Donbass, que la Russie s’est jurée de conquérir malgré de lourdes pertes.

« Cela ne reflète pas nécessairement un quelconque tournant de la guerre », a affirmé M. Stoltenberg devant la presse. « Mais cela souligne que nous ne devons pas sous-estimer la Russie. Nous devons continuer à soutenir l’Ukraine ».

Selon Moscou, la capture de la ville permettrait « de nouvelles opérations offensives en profondeur ».

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré, dans une interview à la télévision américaine CNN diffusée mercredi, que ses troupes étaient résolues à tenir dans la ville.

En cas de chute de Bakhmout, les Russes « pourraient aller plus loin. Ils pourraient aller à Kramatorsk, ils pourraient aller à Sloviansk, la voie serait libre », a-t-il mis en garde.

Réunis à Stockholm avec M. Stoltenberg et leur homologue ukrainien, les ministres de la Défense de l’Union européenne peaufinent mercredi un plan de livraisons à l’Ukraine d’obus et de munitions, malgré des stocks sous pression.

Un premier volet d’urgence à un milliard d’euros est prévu, face au besoin criant de l’armée ukrainienne en obus d’artillerie.

« C’est désormais une guerre d’attrition, qui est une bataille de logistique », a souligné le secrétaire général de l’Otan, en saluant les efforts de l’UE.

L’écart actuel entre le rythme d’utilisation de munitions et leur production « n’est pas soutenable, et il nous faut donc augmenter la cadence de production ».

AFP