L’accord a été annoncé lors du 36e sommet franco-britannique organisé à l’Elysée entre le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le président Emmanuel Macron, occasion de resserrer les liens entre leurs deux pays après des années de crispation autour du Brexit.

Ce sommet est le premier du genre en cinq ans entre la France et le Royaume-Uni, puissances nucléaires et membres du Conseil de sécurité des Nations unies.

« C’est un sommet d’une nouvelle ambition avant des réalisations concrètes encore plus ambitieuses », a souligné Emmanuel Macron, mentionnant les domaines de la défense, de l’énergie, de l’environnement et la lutte contre l’immigration clandestine, sujet particulièrement épidermique outre-Manche.

Sur ce dernier sujet, Rishi Sunak a annoncé la création d’un nouveau centre de rétention dans le nord de la France, d’un nouveau centre de commandement, l’envoi de 500 policiers supplémentaires pour surveiller les côtes françaises ainsi que le recours accru à des drones.

Les deux pays ont également convenu d’envoyer des agents de l’Agence nationale contre le crime (NCA) britannique et de son homologue française dans les pays situés le long des itinéraires privilégiés par les trafiquants d’êtres humains.

L’enveloppe financière sera versée par tranches et la France contribuera également de manière significative au financement, ont indiqué les deux pays.

« Nous nous sommes accordés sur la nécessité d’augmenter nos capacités d’intervention et de surveillance et de renforcer un financement pluriannuel », a déclaré Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse.

« Il s’agit de briser le modèle économique des organisations criminelles et mettre un terme aux facteurs d’attractivité qui font venir ces personnes sur les côtes de la Manche », a résumé Rishi Sunak. « Les organisations criminelles ne doivent pas décider qui entre dans nos pays. »

Reuters