Des grèves ont touché plusieurs professions ces derniers mois au Royaume-Uni, où l’inflation dépasse les 10%. Cheminots, infirmiers, policiers aux frontières, enseignants, etc se sont mis en grève pour demander des augmentations face à la flambée des prix des produits alimentaires et énergétiques.

Le gouvernement a engagé des négociations avec les infirmiers et les cheminots notamment.

Mais mercredi, le jour où le gouvernement présentera son budget, devrait être l’une des plus importantes journées d’action syndicale depuis plusieurs années. Des fonctionnaires, des enseignants, des conducteurs du métro londonien et des journalistes de la BBC notamment comptent débrayer. Une manifestation devrait avoir lieu à Londres, dans le quartier de Westminster.

Les médecins ont lancé le mouvement lundi. Des membres du syndicat British Medical Association (BMA) ont installé des piquets de grève devant des hôpitaux. Leur mouvement est prévu de durer trois jours.

Selon le BMA, ces médecins ont perdu 26% de rémunération, en termes réels, depuis 2008, quand une cure d’austérité a été imposée aux services de santé.

Ce syndicat a lancé une campagne affirmant que des serveurs dans des cafés étaient mieux payés que des médecins en début de carrière. Ces derniers sont rémunérés environ 14 livres sterling (15,8 euros) l’heure, selon BMA.

« Grâce à ce gouvernement, vous pouvez gagner davantage en servant des cafés qu’en sauvant des patients », selon un slogan du BMA.

« Je pensais qu’en devenant médecin, je serais indépendante financièrement, mais il n’en est rien », a déclaré Becky Bates, une jeune diplômée du centre de l’Angleterre.

« Avec les prêts pour les frais de scolarité et les prêts personnels, j’ai quitté l’école de médecine avec une dette de plus de 100.000 livres sterling. Aujourd’hui, mon salaire ne me permet même pas de réparer ma voiture en cas de problème », a-t-elle déploré.

Les dirigeants du NHS, le service public de santé, se sont inquiétés des conséquences de cette grève sur les patients.

Le NHS traverse une profonde crise, affaibli par les politiques d’austérité et les conséquences de la pandémie. Le 6 février, il a fait face à la plus importante grève depuis sa création en 1948, quand infirmiers et ambulanciers ont arrêté de travailler pour la première fois le même jour.

AFP