« Où est la démocratie française? », « La convention sur le climat n’est pas respectée », ont hurlé des manifestants depuis les tribunes en déroulant une banderole sur laquelle était écrit en anglais « Président de la violence et de l’hypocrisie ».

« Vous avez des millions de manifestants dans les rues », ont-ils aussi lancé, alors que le gouvernement français est confronté depuis le début de l’année à une très forte contestation de sa réforme visant à reporter de 62 à 64 ans l’âge de départ à la retraite.

« C’est très important d’avoir un débat social », a répondu le chef de l’Etat français lorsqu’il a pu reprendre la parole après une minute d’interruption. « Je peux répondre à toutes les questions sur ce dont nous discutons en France », « ceci est une démocratie et une démocratie est exactement un endroit où l’on peut manifester » et voir « ce type d’interventions », a-t-il souligné.

Mais « le jour où vous vous dites +quand je suis en désaccord avec la loi qui a été adoptée ou les personnes qui ont été élues, je peux faire ce que je veux car je décide moi-même de la légitimité de ce que je fais+, vous mettez la démocratie en danger », a poursuivi Emmanuel Macron.

Reprenant le fil de son discours sur la politique économique européenne, le président français est ensuite revenu à sa réforme, sur le fond.

« Quand je compare » avec les autres pays européens, les Français « devraient être moins énervés à mon encontre », a-t-il soupiré. « Car dans votre pays », l’âge de la retraite « est beaucoup plus élevé, et dans de nombreux pays en Europe c’est beaucoup plus élevé que 64 ans », a-t-il insisté.

AFP