L’ONU condamne l’attentat qui a visé un véhicule diplomatique turc à Khartoum

L'ONU condamne l'attentat qui a visé un véhicule diplomatique turc à Khartoum

AA / Ankara / Betul Yuruk

Les Nations unies ont condamné, lundi, l’attaque qui a visé un véhicule diplomatique transportant l’ambassadeur turc à Khartoum, Ismail Cobanoglu.

Le Soudan est depuis quelques semaines déchiré par les combats entre l’armée et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR).

« Nous condamnons toutes les attaques contre le personnel diplomatique, y compris celle qui a visé le convoi diplomatique turc ce week-end », a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint de l’ONU, à Anadolu.

« Toutes ces attaques doivent faire l’objet d’une enquête approfondie », a-t-il ajouté.

Le véhicule officiel de l’ambassadeur de Türkiye au Soudan, Ismail Cobanoglu, a été touché par des tirs d’armes à feu à Khartoum samedi, selon des sources diplomatiques turques.

Aucune victime n’a été signalée et l’origine des tirs reste inconnue. L’armée soudanaise et les FSR se sont mutuellement rejeté la responsabilité de l’attaque.

Depuis le 15 avril, plus de 550 personnes ont été tuées et des milliers d’autres blessées dans les combats au Soudan.

En 2013, les FSR ont été constituées pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements armés rebelles dans la région du Darfour (ouest). Ces unités paramilitaires ont par la suite assumé d’autres missions, notamment la lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de l’ordre, avant d’être qualifiées de « rebelles » par l’armée suite au déclenchement des hostilités.

Un désaccord s’était installé ces derniers mois au sujet de l’intégration des FSR dans les forces armées, condition essentielle de l’accord de transition conclu au Soudan entre les groupes politiques et l’armée.

Le Soudan est sans gouvernement depuis l’automne 2021, quand les militaires ont démis le gouvernement de transition du premier ministre Abdalla Hamdok et déclaré l’état d’urgence, une décision décriée par les forces politiques comme un « coup d’État ».

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