Erdogan: Une approche équilibrée à l’égard d’un pays comme la Russie aurait été beaucoup plus appropriée

Erdogan: Une approche équilibrée à l'égard d'un pays comme la Russie aurait été beaucoup plus appropriée

AA/Ankara

Dans une interview accordée à CNN International vendredi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a rappelé la politique équilibrée de la Türkiye vis à vis de la Russie et de l’Ukraine, assurant que c’est grâce à ce dialogue privilégié avec Vladimir Poutine qu’un accord sur les céréales de la mer Noire a pu être conclu.

Répondant aux questions de Becky Anderson de CNN International, le président Erdogan s’est exprimé sur de nombreux sujets, du processus électoral à la politique étrangère.

« Je veux dire qu’une approche équilibrée à l’égard d’un pays comme la Russie aurait été beaucoup plus appropriée », a-t-il insisté, rappelant que l’accord sur les céréales qui prenait fin le 18 mai a été prolongé de deux mois et permettra ainsi de répondre aux besoins non seulement de l’Occident, mais aussi des pays africains.

À propos du second tour de l’élection présidentielle du 28 mai en Türkiye, Erdogan a tenu à souligner la participation record de près de 90 % lors du premier tour, une situation inédite dans le monde.

Interrogé sur sa longévité au pouvoir et les nombreuses élections remportées au cours des 20 dernières années et le fait que pour la première fois dans l’histoire de la Türkiye, une élection fait l’objet d’un second tour, le chef de l’État a expliqué :

« Je pense que lors des élections qui se tiendront dimanche prochain, mon peuple montrera la vigueur de la démocratie turque, un taux de participation élevé, atteignant jusqu’à 90 % a été enregistré. Il s’agit d’un taux de participation très important. Il n’y en a pas beaucoup de semblables dans le monde. J’espère que ma nation ne nous trompera pas lors de ces élections », a-t-il relaté.

Sur sa relation avec le président américain Joe Biden, qui l’avait qualifié d’autocrate pendant la campagne électorale, Erdogan a rappelé qu’un dictateur ne va pas au second tour.

« Une personne qui passe au second tour, et non au premier, peut-elle être un dictateur ? Telle est la réalité aujourd’hui. L’Alliance populaire entrera au parlement avec 322 députés, et la personne à sa tête (Erdogan) arrivera en tête au second tour. De quel genre de dictature s’agit-il ?  » s’est-il interrogé, assurant qu’une fois élu, il continuera à travailler avec Biden et son successeur le cas échéant.

L’intégralité de l’interview sera publiée plus tard dans la journée.

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