Erdogan: L’exclusion de la Türkiye du programme d’avions de combat F-35 est une mauvaise décision

Erdogan: L'exclusion de la Türkiye du programme d'avions de combat F-35 est une mauvaise décision

AA/Washington

Le président Recep Tayyip Erdogan a critiqué la position des Etats-Unis vis à vis de la Türkiye au sujet du programme d’avions de combat F-35, rappelant que son pays a acquis un système de défense aérien russe S400 car les autorités américaines ont refusé de vendre le système Patriot.

Répondant aux questions de Becky Anderson de CNN International, le président Erdogan s’est exprimé sur de nombreux sujets, du processus électoral à la politique étrangère.

A une question sur l’exclusion de la Türkiye du programme d’avions de combat F-35 en raison de l’achat de S400, le chef de l’État turc a vivement critiqué la décision américaine d’exclure son pays alors que son pays était un partenaire du projet et avait payé d’avance les F-35 qui devait lui être livrés.

« Bien sûr, qu’avons-nous fait lorsque nous n’avons pas pu les obtenir (les Patriot) ? Nous avons donc acheté un autre système de défense équivalent, à la Russie. Nous avons acheté des S400 », a-t-il indiqué rappelant que la non livraison des F-35 a été un moment de contrariété et qu’une solution annexe, avec les F-16, est en cours de négociation avec des avancées positives.

Sur la question de l’adhésion de la Suède à l’OTAN, Erdogan a été ferme, assurant que ce pays n’est pas prêt à intégrer l’alliance.

« Tant que la Suède permettra aux militants et sympathisants des organisations terroristes de parader dans les rues de Stockholm, nous ne regarderons pas d’un bon œil l’adhésion de la Suède à l’OTAN. La Suède doit d’abord s’attaquer à ce problème. Car un pays membre de l’OTAN doit être ferme dans la lutte contre le terrorisme. Il ne doit jamais permettre à des terroristes de manifester de la sorte contre un membre de l’OTAN », a-t-il répondu.

Concernant les relations de la Türkiye avec les pays du Golfe, Erdogan a rappelé qu’une période morose a été traversée mais qu’elle est maintenant derrière.

« L’Arabie saoudite, l’Égypte, le Qatar, le Koweït, les Émirats arabes unis, tous les pays du Golfe sont nos pays frères. Il n’était pas normal que nos relations soient mauvaises, nous avons surmonté cette situation. Nous prendrons des mesures sérieuses avec les pays du Golfe dans tous les aspects, qu’ils soient politiques, militaires, économiques, culturels ou commerciaux », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, Erdogan a indiqué que s’il est réélu, ça sera son dernier mandant comme prévu dans la constitution. ​​​​​​​

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