Pétrole: Le Brent dépasse les 95 dollars le baril pour la première fois depuis novembre 2022

Pétrole: Le Brent dépasse les 95 dollars le baril pour la première fois depuis novembre 2022

AA / Istanbul / Mohammad Farid Mahmoud Abdullah

Le prix du baril de Brent a dépassé la barre des 95 dollars lors des échanges de ce mardi, et ce, pour la première fois depuis novembre 2022, sous l’effet des réductions de la production pétrolière mise en place par l’Alliance OPEP+, ainsi que l’augmentation de la demande mondiale de pétrole.

Cette hausse survient alors que les fournisseurs en matières premières à travers le monde avaient indiqué de nouvelles augmentations des prix des produits et des coûts de transport, laissant présager la possibilité d’une reprise de la flambée de l’inflation mondiale, malgré les baisses notables relevées au cours de l’année 2023.

Le Brent de référence mondiale, a dépassé les 95 dollars le baril, soit son plus haut niveau depuis le mois de novembre 2022, dans un contexte de resserrement de l’offre de brut qui a donné lieu à des prévisions anticipant un prix du baril au-dessus des 100 dollars dans un avenir proche.

Les cours du pétrole brut ont augmenté d’environ un quart depuis la mi-juin, selon les données de l’International Crude Exchange, coïncidant avec l’entente russo-saoudienne pour réduire les exportations, dans le but d’épuiser les réserves et de faire grimper les prix.

Les prévisions faisant état d’une amélioration des deux plus grandes économies mondiales, les États-Unis et la Chine, ont soutenu cette progression des cours, qui pourrait également être hissée par la rigueur de l’hiver en Europe dans les prochains mois.

Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a déclaré lundi 18 septembre, lors d’une conférence au Canada, que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole s’efforçait de maintenir la stabilité du marché et d’améliorer la sécurité énergétique, sans fixer un prix cible au baril.

La hausse des coûts de l’énergie pourrait renforcer les tendances inflationnistes, compliquant davantage l’objectif fixé par les principales banques centrales (notamment la Fed et la BCE), qui avaient entamé des séries de hausses du taux d’intérêt dans le but de juguler l’inflation.

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