Fidan: « Malheureusement, l’UE ne veut pas entendre l’expression d’un cessez-le-feu à Gaza »

Fidan: "Malheureusement, l'UE ne veut pas entendre l'expression d'un cessez-le-feu à Gaza"

AA / Ankara / Mehmet Sah Yilmaz – Muhammet Tarhan – Tugba Altun

Le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré qu’un cessez-le-feu devrait être instauré à Gaza dès que possible et que la voie vers une paix durable devrait ensuite être ouverte.

« Nous ne voulons pas que la tragédie humaine à Gaza se transforme en une guerre qui affectera également les pays de la région. C’est pourquoi nous appelons tous les acteurs régionaux et non régionaux à promouvoir une paix durable et juste ».

Le ministre Fidan s’est exprimé, mercredi, lors de la conférence de presse conjointe organisée après sa rencontre avec le ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amir Abdullahiyan, au ministère des affaires étrangères.

Le ministre turc a déclaré que la Türkiye a toujours, et sur toutes les tribunes, exprimé sa désapprobation des attaques visant des civils innocents, quels qu’en soient les auteurs et les objectifs.

« Depuis le 7 octobre, nous sommes engagés dans un trafic diplomatique intensif avec les parties concernées, y compris les Occidentaux. Nous prenons pour base un comportement équitable et fondé sur des principes dans tous les domaines. Il ne peut y avoir une norme différente pour l’Ukraine et une norme différente pour la Palestine. Si nous voulons un monde juste, nous devons toujours agir de manière cohérente et fondée sur des principes », a-t-il défendu.

Affirmant que le cessez-le-feu à Gaza, sur lequel le président Recep Tayyip Erdogan a insisté mardi, devrait être établi dès que possible, et qu’ensuite la voie vers une paix durable devrait être ouverte.

« Il est inacceptable que certains pays soutiennent ouvertement le massacre à Gaza et encouragent la violence. Nous ne voulons pas que la tragédie humaine à Gaza se transforme en une guerre qui affectera également les pays de la région. C’est pourquoi nous appelons tous les acteurs régionaux et extrarégionaux à promouvoir une paix durable et juste. En tant qu’acteurs de cette région, nous ne devrions pas laisser à d’autres le soin de résoudre nos problèmes régionaux ».

Le ministre Fidan a déclaré qu’ils s’efforçaient de mettre fin le plus rapidement possible à la tragédie humanitaire et à la catastrophe en cours à Gaza en instaurant un cessez-le-feu et en veillant à ce que l’aide humanitaire soit autorisée.

« Nous avons un trafic diplomatique intensif, en particulier avec l’Organisation de la coopération islamique, la Ligue arabe, l’Union africaine et tous les pays du groupe des Nations unies », a-t-il expliqué, affirmant continuer à travailler sur ce qui peut être fait pour garantir un cessez-le-feu et faire entrer l’aide humanitaire.

« Nous aimerions pouvoir le faire avec l’Union européenne (UE) de la même manière. Mais malheureusement, l’UE ne veut pas entendre l’expression d’un cessez-le-feu (à Gaza) en raison de la position qu’elle a prise collectivement. Elle n’accepte aucun terrain de coercition et de pression pour l’aide humanitaire ».

Répondant à la question de l’ouverture de la porte frontalière de Rafah pour les blessés graves, Fidan a déclaré : « À l’heure actuelle, nous avons reçu des informations selon lesquelles un accord a été conclu entre les autorités israéliennes et égyptiennes pour la sortie d’environ 500 citoyens étrangers de Gaza ».

Et d’ajouter: « Nos négociations se poursuivent pour que des citoyens turcs en fassent partie. Les identités de nos frères résidant à Gaza qui sont des citoyens turcs sont connues. Nous continuons à travailler pour eux avec les autorités égyptiennes et israéliennes ».

AA Français