Par voie de communiqué, la présidence angolaise a fait savoir qu’après “consultation des autorités de la République démocratique du Congo, la République d’Angola enverra une unité de soutien aux opérations de maintien de la paix” dans la province du Nord-Kivu où les rebelles du M23 contrôlent d’importantes localités dans trois des six territoires de la province.

Luanda explique que cette unité de l’armée angolaise “a pour objectif premier de sécuriser les zones sous contrôle du M23 et de protéger les membres du Mécanisme de vérification ad hoc (chargé d’examiner les accusations que se portent mutuellement la RDC et le Rwanda, ndlr)”

Le déploiement de cette unité doit être approuvé par l’Assemblée nationale angolaise (Parlement).

A la demande de l’Union africaine, l’Angola joue un rôle de médiateur dans ce conflit qui oppose la RDC et le Rwanda accusé de soutenir le M23, groupe rebelle congolais défait en 2013 mais qui a repris les armes fin 2021 pour exiger un dialogue “direct” avec Kinshasa.

Dans le cadre d’une force régionale des pays d’Afrique de l’Est, dont fait partie la RDC depuis 2021, le Kenya et le Burundi ont déjà envoyé leurs troupes dans la région. Cependant, cette force n’est pas encore passée à l’offensive contre les rebelles.

Le M23 et l’armée congolaise s’accusent mutuellement de violation du cessez-le-feu.

Une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies, en mission dans le pays depuis jeudi soir, est arrivée ce samedi à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu pour évaluer la situation sécuritaire consécutive aux offensives du M23.

Les Nations unies avaient appelé à la cessation des hostilités et au dialogue mais Kinshasa refuse toute négociation sans retrait du M23.

AA